Lu sur le web ici quelques commentaires fort utiles sur
l’opposition à première vue fondamentale entre blog et journal intime. Depuis
samedi je m’interroge là-dessus. Pour m’exercer à écrire et tenter de remettre
en service mes réseaux neuronaux décomposés, j’ai choisi d’écrire un journal,
propos écrits au jour le jour par l’auteur pour lui-même, pour garder des
traces des événements et des émotions qui les accompagnaient…mais pourquoi diable
vouloir le publier sur le web à l’intérieur d’un blog ? Pour quoi
faire ? Est-ce que finalement, j’ai envie d’être lue ? Voire, besoin
de l’être ? Et si oui, que devient le caractère « intime » de ce
journal ?
Mais si la question est classique, ma réponse reste
imprécise. Oui, tout ce que j’écris ici me concerne au premier chef, et
n’intéresse probablement pas grand monde. Et pourtant, il ne me plaît pas d’enclore
définitivement mes petites réflexions dans quelque fichier .doc avec mot de
passe, que l’on découvrirait peut-être après ma disparition… Que l’on
effacerait bien vite grâce à un reformatage de la machine, manœuvre efficace et
indispensable au vu des circonstances.
Depuis que j’ai (re)commencé à écrire, sans comprendre les
raisons profondes de ces contradictions, j’ai résolu le problème en séparant
les choses. Parce qu’elles ne sont pas toutes pareilles. Il y a celles dont je
pourrais, le cas échéant, discuter avec d’autres. Qui pourraient rejoindre, ou
au contraire, contrecarrer leurs expériences. Et d’autres, celles qui me
regardent moi toute seule, faits ou réflexions pouvant avoir un lien avec des
personnes proches, que je n’ai envie de partager avec personne.
Ces dernières ne sont pas publiées. Mais figurent dans le texte
d’origine, en couleur bleue. Méthode simple et radicale, j’applique la
censure !
Un jour, je rencontrerai des inclassables. Nous verrons. Cela
donnera, peut-être, un peu de grain à moudre à mon esprit paresseux.
NB: Consigne du 4 février "Aujourd'hui ça me regarde"
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