29/1/13
D’abord il n’y aurait pas de titre. Et pas de sujet.
Ce serait une histoire de rien, pour le plaisir d’écrire des
mots, de tapoter le clavier au fur et à mesure de la survenue des idées. Si
elles venaient…
On aurait bien cherché, en vain, sur le web comme
d’habitude, quelques tuyaux, quelques outils. Des recettes pour quand on a
envie d’écrire mais qu’on n’a rien à dire.
La plus subtile aurait encore été d’écrire autour du besoin
d’exprimer cette chose que l’on ne connaît pas. Ce désir d’assembler des
phrases que l’on découvrirait peu à peu, en laissant couler les mots, comme si
l’on avait percé son cerveau et qu’il se vidait de son eau.
Il y aurait quelque chose à voir avec le temps.
Parce qu’aligner des mots sur une page, c’est un peu comme
ce jeu pour les enfants, où l’on enfile des perles pour passer le temps.
Exactement cela : un passe-temps.
Il y aurait aussi quelque chose à voir avec l’ennui. Ou la
motivation perdue, ce qui revient au même. Quelque chose d’épais et de lourd, qui
écraserait les épaules et courberait le dos. Qui rendrait éternellement
fatigué. Une lassitude infinie qu’on voudrait faire exploser. L’éclater en
miettes.
Cet état conduirait à la quête d’autre chose, un air
nouveau.
Écrire serait alors un médicament.
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