1/2/13
Lecture décisive hier. Pour parvenir à écrire, il faut
…écrire. N’y verrait-on pas quelque lapalissade facile destinée à combler le
vide d’un bavardage de couloir …ou de mur façon face-de-bouc ? Et
pourtant, développée tout au long du livre "Écrire, de la page blanche à la publication" de M. Jaeglé, cette phrase contient tout.
Et a le mérite de donner confiance. Donc une idée positive. Chouette, on
conserve.
Nous y revoilà. Il faudrait donc écrire, écrire, encore et
toujours…de préférence chaque jour. Une demi-heure par exemple. Ne pas chercher
à composer une histoire particulière, qui était mon idée récente, et qui
menaçait de générer un abandon précoce. Qui buterait vite sur ce « rien à
raconter » d’une vie bien banale, où il ne se passe rien. Et parce qu’il
n’y a pas de recette.
Non. Laisser venir les mots, à propos de tout, du livre
qu’on est en train de lire, du ciel de la journée, de la discussion avec Untel,
de l’individu croisé dans la rue etc.
J’avais déjà écrit cela en 2011 « dorénavant j’écrirai
chaque jour ». Ces bonnes résolutions qui tiennent quelques semaines, ou
mois, puis disparaissent avec l’agitation du travail, le stress d’un retour de
vacances, ou on ne sait quoi finalement. Un truc passe-partout intitulé
« manque de temps ». Et chaque
année, cela revient. Est-ce l’hiver qui annonce ces périodes douteuses, creuses
mais génératrices d’une envie créative plus forte ?
Reçu l’annonce du décès de mon ex-beau-père. Cela m’a beaucoup
troublée.
Une messe prévue à Paris, lundi 4 février. Incroyable,
l’adresse est mauvaise, mais le faire-part arrive tout de même à temps. A
défaut de m’y rendre, j’ai décidé d’écrire un mot. Trouvé une citation de
Marguerite Yourcenar, que j’ai écrite sur une carte avec un paysage peint à
l’aquarelle.
« Personne ne sait encore si tout ne vit que pour
mourir ou ne meurt que pour renaître. »
Et puis dedans, à part, une autre petite carte destinée à mes
ex-belles-sœurs.
Cette disparition est dans l’ordre des choses. Il me reste le
regret de n’avoir pu échanger une seule fois avec lui, au sujet de P. J’aurais voulu le faire. Mais pendant longtemps je n’aurais pu.
Et finalement nul ne m’a sollicitée. Le temps a passé. Presque vingt ans. Je me
suis débrouillée avec ma vie, mes drames et mes chagrins. Ne pas oublier ça.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire