13/3/13
La pause blanche
Ce serait la fin du monde d’avant.
Les routes n’existeraient plus.
Ni les voitures. Ensevelies sous la neige.
Alors les gens marcheraient.
Et il y aurait du monde partout : la campagne,
habituellement si vide, se peuplerait d’êtres en mouvement. A chaque regard
porté autour de soi dans la plaine blanche, on distinguerait de petits points
mobiles. Des personnes, hommes et femmes de tous âges, des enfants, des chiens,
tous sillonnant les anciens chemins disparus, en inventant cent autres, au gré
des congères façonnées par le vent.
Les gens s’arrêteraient.
Ils se salueraient, se parleraient.
Chacun découvrirait des têtes inconnues, parfois des
voisins.
Ce serait un nouveau monde.
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