jeudi 14 mars 2013

mercredi 13



13/3/13
La pause blanche

Ce serait la fin du monde d’avant.
Les routes n’existeraient plus.
Ni les voitures. Ensevelies sous la neige.
Alors les gens marcheraient.
Et il y aurait du monde partout : la campagne, habituellement si vide, se peuplerait d’êtres en mouvement. A chaque regard porté autour de soi dans la plaine blanche, on distinguerait de petits points mobiles. Des personnes, hommes et femmes de tous âges, des enfants, des chiens, tous sillonnant les anciens chemins disparus, en inventant cent autres, au gré des congères façonnées par le vent.
Les gens s’arrêteraient.
Ils se salueraient, se parleraient.
Chacun découvrirait des têtes inconnues, parfois des voisins.
Ce serait un nouveau monde.

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