15/3/13
Elle se fait la belle.
L’envahisseuse blanche abandonne. Rend les armes.
Transfuge, elle disparaît dans l’eau des miroirs de la terre,
s’échappe en rigoles innombrables, s’accumule dans des mares aussi éphémères qu’improbables,
s’embourbe dans les champs épuisés, stagne dans les sillons de la plaine
déformée, noyée dans le dégel.
Encore persistante, pour la gloire, à titre de souvenir
provisoire, dans d’informes icebergs noirâtres sur nos parkings de supermarché,
ou en gigantesques murailles de glace le long de nos routes encaissées, la
neige s’enfuit, coule et s’écoule sans fin dans nos fossés qui débordent.
Roulons.
Reprenons nos autos mobiles, coinçons-nous bien
les uns les autres sur nos routes embouteillées, délaissons nos campagnes et
nos chemins, à nouveau vides.
Retrouvons les coups de klaxon, les bruits des
moteurs, nos gestes impatients, nos agacements. Chauffeurs ou chauffards,
regardons-nous bien de travers, retournons à nos grimaces, nos faces tendues et
nos visages fermés, enfermés dans nos indispensables véhicules.
Roulons.
Habeus papam. On l'appelle François 1er.
Mais nous en avons un autre. On pourrait l'appeler Otto, celui-là.
Habeus papam. On l'appelle François 1er.
Mais nous en avons un autre. On pourrait l'appeler Otto, celui-là.
La pause blanche aura duré trois jours.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire