15/6/14
N comme nocturne.
Le temps marchait trop vite: j'ai trébuché sur le N.
Hier, enfin, quelque chose. Une idée. Ou même pas. Juste une
impression fugace, légère.
Puis quelque chose de plus volontaire.
Prendre la route, par exemple. Soleil, chaleur.
Mais dire non à la clim.
Rouler la fenêtre ouverte. Comme avant.
Le vent dans les cheveux, écouter une vieille cassette de
Nocturnes de Chopin.
S'arrêter quelque part.
Suivre un chemin incertain, dans les bois sombres de Clécy.
Se perdre un peu. Hésiter.
Non, il n'y a personne, ici.
Écouter le frémissement des feuillages. Ce silence de
l'ombre. Cette nuit verte.
Entendre, puis guetter l'éternelle question d'une chouette.
Celle qui interroge le visiteur discret de son chant nocturne, lancé en plein
jour.
Goûter cet instant solitaire, infini, paisible.