11/5/13
Aujourd’hui j’ai planté un chêne. Oh, il n’est bien pas bien
gros mon chêne ….Haut de 10 cm à peine, il étale quatre feuillettes vertes,
qu’il agite au vent froid de Normandie. Le voici arrivé dans un petit pot de
terre, sur la terrasse.
D’où vient-il ? Quelle question ! Dame, d’où
voulez-vous qu’il vienne, si ce n’est de Bourgogne ?
Quelque part entre Avallon et Pontaubert, au-dessus de la
vallée du Cousin, l’on traverse une immense forêt de chênes, où des milliers de
petits rejets, issus des plus vieux arbres, poussent leurs petites feuilles. Où,
profitant des coupes claires des souches anciennes, chacun espère faire sa
place au soleil, quitte à prendre celle du voisin, dans une concurrence aussi
acharnée que naturelle, comme on dit « sans merci ».
J’ai adopté l’un d’eux : aura-t-il supporté le voyage,
s’acclimatera-t-il à nos crachins normands et nos terres argileuses ?
L’an dernier je tentai d’apprivoiser un saule, venu de la
montagne. Mais Saule n’a pas supporté notre hiver à rallonges, ou d’avoir été
oublié par l’hôtesse des lieux, qui n’a su prendre soin de lui lorsque le vent
desséchait ses branchettes…
Aurai-je la main verte avec toi, petit chêne bourguignon ?
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