jeudi 20 juin 2013

20 juin 2013



20/6/13

Au retour de notre escapade cycliste ornaise, le neuf juin, les petits étaient nés. Deux toutes petites choses immobiles, noirâtres et mouillées.
Depuis, la tourterelle les a entourés de ses soins vigilants et discrets de mère de famille d’oiseaux. Presque toujours juchée sur le nid, son petit œil noir me fixant dès que j’osais tendre le cou pour l’apercevoir au-travers de la fenêtre, mon regard furtif vérifiant sa présence, le sien guettant mon comportement. J’ai appris à ouvrir les volets avec une infinie lenteur pour ne pas l’effaroucher, à fermer le second en me cachant derrière le premier.
Ainsi, le temps a passé, les deux petites choses ont bien grossi. Devenues duveteuses, puis plumeuses noires avec un peu de jaune, elles occupent maintenant tout le nid, si bien que la maman tourterelle ne stationne plus sur cet arrangement fragile et encombré, mais se perche sur la rambarde du balcon, dévisageant en même temps l’intérieur de notre chambre avec curiosité. Nous voilà presqu’épiés….
Mais les deux oisillons restent bien silencieux, et je profite de mes va-et-vient quotidiens de volets pour les espionner. Ils respirent avec de gros mouvements du corps, en faisant onduler leur duvet. Alors je m’esquive, d’autant qu’un roucoulement venu d’un arbre voisin signale que l’on surveille à distance tous mes faits et gestes.
Attendons la suite.

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