dimanche 23 mars 2014

G comme Ganagobie



19/3/14
G comme Ganagobie

Un jour, il faut gravir la colline du monastère de Ganagobie.
Y retourner vraiment, ou rêver de s'y rendre.
Reprendre le voyage là où on l'avait laissé.
Inventer la suite.
Parvenu sur le plateau, flâner dans le parc parmi les chênes verts et les pins.
Y passer la journée entière, prendre son temps.
Se perdre dans les multiples chemins et retrouver le hameau ruiné, s'il existe encore.
S'émerveiller devant le point de vue sans limite qui termine l'allée des Moines, juste à côté d'une immense croix blanche.
Contempler le portail festonné de l'église, qu'un arbre caresse de l'ombre de ses branches.
S'étonner devant les mosaïques rouges, noires et blanches qui décorent le sol du choeur.
Apercevoir les détours secrets du cloître, derrière la vitre discrète d'une fenêtre romane, ornée de fleurs.
Ou découvrir l'intérieur du monastère depuis l'intérieur de l'église.
Se demander ce qui est à l'intérieur, ou à l'extérieur de quoi.
Dans l'obscurité de l'église, demeurer captivé par la lumière blanche du cloître.
Distinguer ces frontières, fragiles et légères, entre des espaces clos.
Non, on ne visite pas.
On devinera au loin, là-bas, la robe noire d'un moine refermant derrière lui la grande porte du monastère.
Ganagobie, c'est ailleurs, c'est un autre temps, c'est un autre monde.
Quand je serai grande, je reviendrai à Ganagobie.

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