11/03/14
F comme Fukushima.
Facile, sans doute. Mais comment faire autrement ? Et qu’est-ce
qui ne semblerait pas futile
aujourd’hui, à côté de cette folie ?
D’accord, la catastrophe de Fukushima, c’est un peu comme le
11 Septembre, on en parle le jour de l’anniversaire, et le reste du temps, on
l’enfouit dans nos mémoires. On préfère ne pas savoir, ou faire semblant.
Sauf que pour les attentats du 11 Septembre, il y a eu une
suite. On a cherché les coupables, on les a (peut-être) trouvés, on les a
(peut-être) éliminés. Il y a eu le deuil. La reconstruction. Le
mémorial. Tout ce qui sert à dépasser les cataclysmes de l’histoire. Une fin,
en quelque sorte.
A Fukushima, c’est pire, parce que ça dure. Parce que la fin
n’est pas pour demain, ni même pour après-demain. La rémission n’existe pas.
Trois ans maintenant.
Pendant combien de temps encore faudra-t-il refroidir ces
monstrueuses chaudières infernales ? Pendant combien de temps encore
faudra-t-il ajouter, et conserver, des milliers de fûts remplis d’eau
contaminée ?
Personne ne dit la fin du désastre. De l’enfer.
Fukushima, c’est le cancer du monde.
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