dimanche 5 janvier 2014

Peinture d'hiver



05/01/14
Peinture d'hiver

Il pleut.
Pour peindre nos hivers, que nous faudra-t-il?
Ouvrons les volets. Dévisageons nos matins pâles et nos ciels incolores.
Nous guetterons sans cesse, comme hier, la naissance d'un rai de lumière, annonciateur d'une improbable éclaircie. Aujourd'hui s'est levé dans une nouvelle et infinie grisaille, où nos pluies crayonnent à grands traits leurs ébauches intermittentes.
Regardons à nos pieds.
L'herbe verte s'acharne en se répétant dans des flaques d'eau continues, s'épuise le long de boues traînantes et grasses. Parfois elle dégénère dans d'imprécises taches jaune clair, ou s'oublie dans des coussins de mousses vert tendre, voire se recroqueville en tiges rudes, brunâtres et mortes.
Relevons donc les yeux, mais cachons-nous les oreilles.
Nos hivers s'habillent d'eau, mais aussi de vent. Celui-ci est un compagnon fidèle. Il s'en va et il s'en vient ... mais il est toujours là.
Le vent règne sur nos hivers comme un tyran moqueur, il s'y promène à la hâte, bousculant nos fragiles esquisses, hurlant tel un monarque fou qui jouerait à défaire nos créations imparfaites.

Tiens, il pleut.

Pour peindre nos hivers, il nous faudra du vert, du jaune, du gris, de l'eau et du vent !

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